Le travail temporaire : un bon salaire
C’est surtout dans les métiers de prestations de services ainsi que dans l’artisanat et l’industrie du bâtiment que l’on cherche des travailleurs temporaires en Suisse. Les salaires tarifaires attrayants et les compléments parlent pour eux.
En Suisse, ce ne sont pas seulement les cadres dirigeants, les spécialistes, les employés dans les branches de prestations de services ni les ouvriers qui sont très demandés. Il y a surtout un grand manque de spécialistes du bâtiment. Des conducteurs de pelleteuse, de grue sont aussi demandés que les plaquistes, les monteurs ou les peintres, nous dit-on dans la branche.
Faire attention aux brebis galeuses
En revanche, on parle de conditions de travail indignes qui encourageraient le dumping salarial et qui seraient socialement absolument invivables. Des salaires misérables avec des horaires de travail incertains, garanties pour l’employé au niveau zéro ? Un travailleur intéressé ne devrait pas prendre la décision de travailler avec quelqu’un de façon instinctive. Celui qui veut travailler en Suisse de façon passagère, doit respecter quelques règles de base afin de tomber dans les mains de quelqu’un de réellement sérieux :
- Est-ce que l’entreprise de travail temporaire peut montrer l’« autorisation cantonale », une autorisation que seule l’office régional de placement (ORP) peut délivrer ?
- Des conventions collectives de branches ont-elles été signées ?
- De quelles prestations a-t-il été convenu en cas de maladie, de vacances et de non-emploi passager ?
- L’encadrement des employé est-il bon ?
- Est-on bien préparé à l’entretien d’embauche chez l’entreprise cliente ?
- Est-ce que l’entreprise intérimaire peut présenter des références de clients et d’employés satisfaits ?
Des salaires minimums pour les intérimaires
Le vent favorable pour le travail intérimaire est la croissance économique qui, a part quelques petites hésitations, est traditionnellement meilleure que dans le voisinage européen. En plus de cela, on est à l’ère du plein-emploi. C’est aussi une des raisons pour lesquelles il est prescrit en Suisse qu’un employé d’emprunt ne doit pas gagner moins qu’un salarié.
Les hautement qualifiés doivent négocier
Celui qui travaille en tant qu’intérimaire ne doit pas gagner moins que le salaire minimum prévu légalement. Un exemple dans les prestations de service : pour une femme de ménage travaillant dans un hôpital, celui-ci est de 20 francs. En revanche, les salaires pour les cadres dirigeants sont négociables librement. C’est ce qu’il résulte d’une vue d’ensemble de Unia, le plus grand syndicat suisse. D’après elle, une serveuse qualifiée dans l’industrie hôtelière en arrive à environ 23 francs, avec une longue expérience professionnelle, elle peut gagner jusqu’à presque 30 francs. Celui qui dirige des employés gagne presque 40 francs par heure.
Pour de nombreux métiers d’artisanat, les salaires minimums sont également fixés. Des carreleurs ayant une expérience professionnelle de cinq ans ont droit à 32-35 francs de l’heure, dans le canton de Bâle même jusqu’à 40 francs. Les auxiliaires gagnent tout de même presque 30 francs. Pour les monteurs dans l’immotique, le salaire minimum est de presque 30 francs, les peintres gagnent presque 32 et les chefs d’équipe presque 38 francs.
Les horaires de travail et les compléments
Les horaires de travail et les compléments sont définis contractuellement. Un menuisier qui travaille dans la Suisse allemande ou le Tessin et dont le temps de travail hebdomadaire est de 45 heures au maximum a droit à 10 francs de frais professionnels pour le petit-déjeuner ainsi que 17 francs pour le repas de midi et du soir. Les frais d’hébergement sont remboursés à raison de 75 francs, la somme pour une journée est fixée à 120 francs. Si le menuisier voyage avec sa voiture personnelle, il a droit à au moins 60 centimes par kilomètre parcouru.
D’autres compléments sont accordés pour des activités particulièrement dures. Par exemple dans la construction, on travaille souvent dans la boue ou dans l’eau. Dans de telles conditions, on paye jusqu’à 50 pour cent en plus. Et celui qui vaque à travaille sous la terre a droit à un supplément de jusqu’à trois francs par heure. Pour un travail en roulement, on accorde un franc en plus du salaire. Celui qui préfère peut compenser avec 20 minutes de son temps de travail.
Le droit aux vacances dépend de l’âge
Le droit aux vacances est également fixé contractuellement. Celui qui n’a pas dépassé les 21 ans ou qui a plus de 50 ans a droit à 30 jours de vacances, ceux qui ont entre 21 et 49 ans ont en revanche droit à seulement 25. Si l’employé tombe malade, il a droit au maintien du salaire, qui fait effet après un jour d’attente. Certes, il n’y a pas d’obligation en Suisse de souscrire à une assurance d’indemnité journalière, mais elle est convenue dans beaucoup de conventions collectives de branches. Les primes sont payées par l’employeur et l’employé à parts égales. Si le médecin confirme une incapacité de travail d’au moins 50 pour cent, l’employé a droit à l’indemnité journalière. Elle se monte à 80 pour cent du salaire et est versée pour une durée maximale de 720 jours.