Guide de l'entretien d'embauche : 16 conseils décisifs

Par Expert Monster

Avec l’invitation à l’entretien, vous avez déjà un pied dans la porte. Mais attention : les détails d’apparence anodine sont souvent essentiels. Voici 16 conseils pêle-mêle.

Volet 1 : préparation

Volet 2 : Déroulement de l‘entretien

Volet 3 : 16 conseils décisifs

  • Ne demandez un report de date pour votre entretien d’embauche que si c’est absolument indispensable et indiquez dans ce cas une véritable raison. Faites-le par téléphone et présentez vos excuses pour les désagréments causés.
  • Bien qu’ayant prévu un créneau de temps suffisant, vous êtes pris dans un embouteillage et vous vous rendez compte que vous arriverez en retard. Dans ce cas, appelez votre interlocuteur suffisamment tôt (et non pas un quart d’heure avant le rendez-vous) et expliquez-lui la situation.
  • Restez calme et dites la vérité. Le recruteur n’aurait aucune difficulté à vérifier si « le bouchon sur l’autoroute A3 entre … et … » que vous avez évoqué comme raison a vraiment existé.
  • Ne vous asseyez pas avant que votre interlocuteur vous ait prié de prendre place et remerciez-le en disant un bref « merci ». Il en est de même à la fin de l’entretien. Même si la personne de contact a déjà fermé le dossier placé devant elle, restez assis et attendez qu’elle se lève pour en faire de même.
  • Prenez une position assise détendue, mais pas trop décontractée. Asseyez-vous sur la surface intégrale du siège et non pas seulement sur le rebord avant comme un écolier qui attend la sonnerie de récréation pour sortir en courant de la classe.
  • N’apprenez pas votre curriculum vitae par cœur ! Si votre interlocuteur vous demande de retracer votre parcours, vous devez être à même de mentionner les points sans regarder sur votre bloc-notes et de le faire de manière systématique. Attendez-vous à ce que votre interlocuteur vous interrompe pour vous poser des questions. Ne soyez pas déconcerté et gardez votre calme : il est tout à fait naturel que votre employeur potentiel veuille savoir un maximum de choses sur votre personne et votre parcours. Et n’oubliez pas qu’il a reçu le CV au préalable, il veut par conséquent aller au-delà.
  • Tenue vestimentaire : ne vous lancez pas dans une expérience vestimentaire et éliminez tout ce qui est extravagant ! Optez pour des couleurs sombres, traditionnelles. Il est également important que vous vous sentiez à l’aise. Si vous prévoyez de mettre une tenue neuve, veillez à la porter quelques jours avant le rendez-vous pour vous y habituer.
  • Candidats masculins : n’enlevez jamais votre veston et gardez votre cravate nouée, même s’il fait très chaud. Seule exception : votre interlocuteur vous y invite après avoir enlevé lui-même son veston.
  • Les candidates qui portent un tailleur porteront des bas même par temps chaud. Vous pouvez éventuellement enlever votre veste, cela ne fait pas la même impression négative que pour le veston d’un homme, mais n’oubliez pas que les taches de transpiration sous les bras d’un chemisier ne sont pas très jolies. Si vous gardez votre veste, personne ne les verra. Pensez à appliquer au préalable un bon déodorant au parfum décent.
  • Ne répondez à aucune question avec un mensonge ! Qu’il s’agisse de votre dernier salaire, de vos loisirs ou de la lacune dans votre CV : dire la vérité est toujours la meilleure solution. Toutefois, dans certains cas, il sera permis de « jouer » quelque peu avec la vérité. Alors que votre dernier salaire ne sera certainement pas un secret pour les recruteurs expérimentés (qui d’ailleurs se rencontrent souvent dans des cercles de travail – le monde est petit !), il n’est pas très judicieux de prétendre que vous jouez au golf si ce n’est pas le cas. Au plus tard lorsque votre hiérarchique vous invitera à participer à un tournoi, il découvrira le pot aux roses !
  • Attendez-vous à devoir expliquer l’une ou l’autre grosse lacune dans votre curriculum vitae. Remplir les « périodes sans » dans votre CV avec de petites tricheries, voire avec des mensonges, n’est pas une bonne solution car tôt ou tard, le pot aux roses sera découvert. Essayez plutôt de fournir des explications positives.

Exemples :

Evitez le terme « chômage », écrivez plutôt « à la recherche d’un emploi ».

S’il s’agit d’une période sans emploi prolongée, il est certainement judicieux de préciser que vous avez profité de l’occasion pour, par exemple, approfondir vos connaissances de langue ou d’informatique-bureautique.

Si vous avez, par exemple, géré pendant plusieurs mois le fonds de commerce de vos parents malades, ceci est certainement positif puisqu’il s’agit d’une activité qui exige un certain talent en organisation, de l’esprit d’initiative et, le cas échéant, des compétences managériales.

De même, un séjour prolongé à l’étranger est considéré comme élément positif car il est synonyme d’expériences enrichissantes « pour la vie ». Une période consacrée à soigner un parent malade ou un congé parental pour s’occuper de son enfant fait aujourd’hui également partie des atouts.

Et finalement, les « périodes de réorientation » ne sont plus considérées d’un œil critique de nos jours, mais représentent plutôt une expérience précieuse dans le parcours personnel.

  • Soyez très prudent quant aux informations personnelles et photos que vous saisissez dans le web. Récemment, les médias ont d’ailleurs attiré l’attention sur les risques potentiels et précisé que les recruteurs sillonnent la Toile pour dénicher un maximum de données sur les candidats. Bon nombre d’entreprises ont un compte factice par exemple sur XING, StudiVZ ou autres sites de ce genre et confrontent les candidats avec les infos qu’ils ont saisies dans leur profil. De même, les commentaires entrés sans bien réfléchir sur les blogues et autres plateformes de ce type ou les photos vous montrant en train de faire la fête sont à éviter. Imaginez la situation dans laquelle vous vous trouveriez si le recruteur vous demandait : « Dernièrement, j’ai lu dans le blogue … - permettez-moi de vous citer - ′une fois de plus, je n’ai aucune envie de bosser′. Comment voulez-vous vous motiver pour cette mission ? »
  • Ne répondez pas seulement aux questions posées par un simple « oui » ou « non », mais complétez brièvement vos réponses. Sur demande, vous pourrez donner de plus amples explications.

Exemple :

Question : Seriez-vous disposé à vous charger d’une mission à l’étranger ?
Réponse : Oui, très volontiers, je pense que ce serait une expérience enrichissante.
Question suivante : Quels sont les pays dans lesquels vous aimeriez travailler ?
Ne citez pas simplement les pays qui vous plairaient sur le plan personnel, mais aussi et surtout ceux dans lesquels l’employeur potentiel entretient des agences commerciales ou sites de fabrication : vous montrerez ainsi que vous vous êtes bien préparé et que l’entreprise en question vous intéresse.

  • Si vous êtes invité à déjeuner à la cantine ou dans un restaurant, veillez à avoir de bonnes manières de table. Si vous n’êtes pas sûr de vous, visitez les sites Internet sur le sujet (par exemple http://www.savoirtoutfaire.com/wiki/Les_bonnes_mani%C3%A8res_%C3%A0_table.html) ou suivez une formation. Ce volet fait également partie des critères d’embauche. Ne mangez ni trop vite ni trop lentement et soyez simplement un interlocuteur agréable avec lequel il fait bon échanger. Evitez de vouloir diriger l’entretien. Par ailleurs, ce n’est pas non plus le moment de vous vanter en signalant combien de fois vous êtes déjà allé manger dans un restaurant étoilé.
  • Soyez aussi naturel que possible et que nécessaire. Certes, vous jouez en quelque sorte un rôle, il faut donc bien le « fignoler » puisque, dans un entretien d’embauche, il s’agit de bien se vendre ! Mais n’essayez pas de faire croire à votre interlocuteur que vous êtes « quelqu’un d’autre ». De toute manière, vous n’arriverez pas à jouer ce rôle longtemps, votre véritable personnalité percera au plus tard dans le quotidien du travail. Et d’ailleurs : voulez-vous travailler dans une entreprise dans laquelle vous devez sans cesse jouer la comédie pour être considéré comme « compatible » et obtenir le poste ? A long terme, vous ne vous sentiriez pas à l’aise ! Soyez authentique, c’est la meilleure solution.
  • Ne critiquez pas votre ancien (ou actuel) employeur, cela ne fera pas bonne impression. De même, n’évoquez pas de différend avec d’anciens collègues ou hiérarchiques pour expliquer pourquoi vous cherchez un nouvel emploi. En effet, votre interlocuteur se dira que si vous n’avez pas réussi à vous intégrer dans votre ancienne société, vous n’y arriverez pas non plus dans la nouvelle entreprise.
  • Soignez votre diction : parlez avec calme, en prononçant bien les mots. Veillez en particulier à vous exprimer avec précision en choisissant bien vos mots. Evitez les tournures vides de sens telles que « et bien », « vous savez », « disons », « éventuellement », etc. ou – pire – d’ajouter systématiquement en fin de phrase une formule récurrente du type « d’accord ? » ou « n’est-ce pas ? » ou encore « vous me comprenez ? ».
  • N’utilisez pas trop de termes ultra-techniques, surtout si vous n’êtes pas en mesure d’en expliquer la signification !
  • Si l'une des questions appelle une réponse plus développée, découpez votre propos en petites unités de sens et insérez des pauses dans votre discours.
  • En parlant, ayez recours au gestuel et à la mimique. Mais attention : sans exagérer ! L’idéal est de vous exercer chez vous, devant un miroir et, si possible, avec une personne que vous connaissez bien avec laquelle vous simulerez un entretien d’embauche.
  • Si vous devez aller aux toilettes, attendez si possible que le bloc actuel de questions se termine. Excusez-vous et demandez si vous pouvez faire une petite pause pour aller aux toilettes. Evitez de boire des boissons à effet diurétique (café, thé ou jus d’orange) avant le rendez-vous.

La veille, évitez de manger des mets assaisonnés d’oignons, d’ail, etc. Veillez à avoir une haleine fraîche (si besoin est, rincez-vous la bouche avec un bain de bouche rafraîchissant, par exemple à base d’eucalyptus, avant l’entretien !). Il va de soi que vous ne devez en aucun cas sentir l’alcool.

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(Giselle Chaumien-Wetterauer, GCW Communications / photo: Pressmaster, Fotolia.com)