Des perspectives brillantes pour les spécialistes IT
En Suisse, les spécialistes de l’informatique ont rarement été aussi demandés qu’aujourd’hui. Il y a différentes voies pour débuter dans ce métier : un apprentissage, des études dans une haute école (spécialisée) ou un changement de cap après une autre formation. [16.10.2007]
Actuellement, le marché du travail pour les spécialistes de l’IT en Suisse est comme balayé. « Les entreprises cherchent à corps et à cris du personnel, surtout des développeurs qualifiés, des conseillers en IT, des chefs de projets et des spécialistes de la vente », explique Rita Wirz, directrice de la SWICO, association économique suisse de la bureautique de l’informatique, de la télématique et de l’organisation. Même pour les personnes en début de carrière, la situation sur le marché du travail est donc très bonne.
De bonnes formations dans l’IT sont de plus en plus sollicitées
Parmi les près de 230 000 spécialistes de l’informatique en Suisse, il y a actuellement beaucoup de gens ayant fait à l’origine une autre formation et qui se sont qualifiés pour leur travail grâce à une formation supplémentaire ou continue. Selon le portail d’information « Informatik Schweiz » (www.i-s.ch), le nombre des spécialistes ayant une vraie formation professionnelle dans le domaine de l’informatique est seulement d’environ 25%, mais il augmente continuellement.
L’offre de formation pour les spécialistes de l’informatique est riche et ouverte entre les différentes formations. Fondamentalement, il existe en Suisse deux moyens réguliers pour l’entrée dans la vie active dans le domaine de l’informatique : par une formation professionnelle dans l’informatique (dans une école professionnelle ou un lycée professionnel) ou bien par le collège (lycée) avec la maturité suivi d’études informatiques ou de systèmes de communication.
L’apprentissage pose les jalons
En Suisse, le début dans le domaine de l’informatique est possible grâce à un apprentissage existant depuis 1993. « Le succès grandissant de ces gens bien formés après leur apprentissage a fait effet de force normative pour le niveau de la formation : de nos jours, l’apprentissage est considéré comme LE début par excellence », explique Carl August Zehnder, professeur émérité d’informatique à la EPF de Zurich. C’est sous sa plume qu’est né la plupart des articles du portail d’information « Informatik Schweiz » (www.i-s.ch).
La formation comprend du travail pratique dans une entreprise couplée à l’apprentissage avec souvent de grands départements informatiques, ainsi que des cours théoriques, et elle commence souvent par une année d’apprentissage de base à l’école professionnelle. La formation de quatre ans se termine par le certificat fédéral de capacité d’informaticien/informaticienne. Au sein de la formation informatique, on peut choisir des spécialisations tels que support, technique de système et développement d’applications. La grande banque Crédit Suisse, l’un des plus grands employeurs dans le domaine de l’IT en Suisse, propose par exemple des apprentissages pour des programmeurs d’applications et des techniciens de systèmes.
I-CH garantie la qualité
C’est la formation professionnelle informatique suisse I-CH qui est responsable du programme et des examens. Elle a mis au point les éléments constitutifs de l’apprentissage informatique et grâce à ses examinateurs, elle assure la qualité des performances. « Notre programme par modules pour la formation de base et la formation continue est en accord avec les exigences du monde du travail de l’économie et de l’administration », souligne Marc Sahli, directeur du service des examens de ICH Suisse.
Les changeurs de cap utilisent « l’enseignement pour adultes »
Une autre option possible, surtout pour les changeurs de cap, est la formation informatique avec certificat fédéral de capacité par un apprentissage professionnel écourté. Celui qui dispose déjà d’une bonne culture générale (maturité, autre apprentissage professionnel) peut faire un appprentissage informatique complet en une formation raccourcie de 2 ans (« enseignement pour adultes »).
Depuis peu existe également la formation dans le cadre d’une école moyenne d’informatique. Il s’agit là d’une école à temps complet qui amène au certificat de capacité fédéral d’informaticien après une année pratique dans une entreprise. Le diplôme de l’école moyenne d’informatique correspond au diplôme d’apprentissage informatique axé sur le développement d’applications.
Débuter en passant par les hautes écoles
Le lycée et l’obtention de la maturité ouvrent les portes de tous les cursus proposés dans les universités et les écoles polytechniques fédérales (EPF). La plupart des universités suisses et les deux EPF (Lausanne, Zurich) proposent l’informatique et systèmes de communication en tant que matière principale, plus différentes possibilités de combinaisons avec informatique en matière secondaire. La durée des études à l’université est de quatre à cinq ans.
Les hautes écoles spécialisées suisses offrent également la possibilité d’étudier l’informatique ou les systèmes de communication en tant que matière principale ou secondaire (durée moyenne de trois ans). La condition préalable pour faire des études dans une haute école spécialisée (HES) est un apprentissage professionnel correspondant ainsi que la réussite d’un examen d’entrée. Celui qui a également acquis une maturité professionnelle dans son école supérieure a ainsi réussi l’examen d’entrée de la haute école spécialisée. Le détenteur d’une maturité fédérale peut également entrer à l’HES dans la mesure ou il a effectué une année de stage qualifiante.
Une vue d’ensemble des universités et des HES suisses
- l’école polytechnique fédérale de Zurich, de Lausanne
- les universités de Bâle, Berne, Fribourg, Genève, Lausanne, Neuchâtel, Saint-Gall, du Tessin, de Zurich
- hautes écoles spécialisées : les HES de Berne, les HES de la Suisse italienne, les HES du Nord-Est de la Suisse, l’HES de l’Est de la Suisse, Les HES de l’Ouest de la Suisse, l’HES de la Suisse centrale, les HES de Zurich.
Les exigences des employeurs
Après avoir fini les études d’informatique ou l’apprentissage, des perspectives brillantes s’ouvrent aux candidats. En effet, presque toutes les entreprises cherchent désespérément de jeunes recrues. Un sondage de Monster.ch parmi les employeurs IT suisses importants tels que Crédit Suisse, IBM ou Accenture ainsi que l’analyse de beaucoup d’offres d’emploi donna les tendences principales suivantes :
- il y a des possibilités d’entrer dans le métier pour les débutants dans tous les domaines de l’informatique : du développement de programme au support des utilisateurs et à la sécurité en passant par l’administration de système, de réseaux et de banques de données.
- Entretemps, du savoir-faire en matière de gestion et des connaissances en matière de processus commerciaux sont très importants même pour les informaticiens. C’est pourquoi ce sont surtout les spécialistes des systèmes de communication qui sont très demandés, surtout dans les entreprises de consultation IT.
- Pour commencer dans la branche IT, aussi bien l’entrée directe (surtout dans le développement) que l’entrée par un programme de trainee (surtout dans les entreprises de consultation) sont possibles.
- Il y a évidemment des exigences dépendantes de la branche. Des utilisateurs tels que les banques ou les assurances cherchent en première ligne des spécialiste IT avec une grande compétence professionnelle et – au mieux – des premières expériences dans le domaine du management de projets et de processus. Les débutants dans les entreprises de consultation ont de plus besoin de la capacité à transmettre des faits complexes de façon claire.
Les soft skills et les connaissances de langues comptent
Accenture Technology Solutions Suisse cherche par exemple des candidats avec un diplôme dans une branche technique, par exemple informatique ou systèmes de communication. Cornelia Lass, directrice de Recruiting Suisse chez Accenture, nomme d’autres qualités tenant au cœur de toutes les entreprises. « Il est important pour nous qu’il y ait une grande affinité aux sujets IT, un esprit d’équipe prononcé, un esprit analytique, de la mobilité et de l’engagement ainsi que de très bonnes connaissances de l’anglais. »
(Jürgen Mauerer / photo: Digital Vision)